dimanche 11 mai 2008

Un jour, un rêve. Une nuit, une vie


Un jour je me suis assoupie sous le soleil brûlant d'un été trop chaud.
Mon esprit a vagabondé par monts et par vaux. Il s'est égaré parmi les chimères qui constituaient un futur potentiel pour moi, pour les autres, pour le monde... Je me suis laissée bercer par cette immensité de possibles pas encore nés. Je me sentais baignée de lumière, caressée par la simplicité de ce monde trop beau pour être vrai. A mes pieds s'étalait un monde entier de vies qui auraient pu, qui pourraient être les miennes, la mienne. Et, cachée, là, au milieu de toutes ces petits ou grands destins, était caché le mien...celui qui serait le mien...à tout jamais, jusqu'à ce que mort s'en suive. Je le sentais frémir, pulser, vivre... mais je n'arrivais pas à l'apercevoir, à m'en saisir. Quelle frustration!Se retrouver au pays des possibles, avoir la capacité de connaître son destin, et ne pas réussir à l'approcher. Etait-ce une incapacité physique, mentale, un manque de concentration au milieu de ce bruissement de vies, ou bien était-ce la peur de découvrir mon destin, qui m'empêchait de trouver ma vie et de m'unir à elle en l'acceptant? Je ne le saurai probablement jamais...je me suis réveillée bien trop tôt. Lorsque j'ai rouvert les yeux, le soleil avait laissé place aux nuages, de doux nuages cotonneux, et à une fraîche brise annonçant une de ces petites pluies purifiantes accompagnées de leur léger orage...Pluie qui lave le monde. Qui revigore. Petite pluie qui dépose sa fraîcheur aux pieds de la Terre. Ce fût un beau songe. J'y repense quelques fois, et je me surprends à vouloir y replonger et me laisser, cette fois, attirer, happer, par mon destin...enfin.



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